L’Art de la phytothérapie
Le Savez-vous ? 🌿
Infusions, décoctions, hydrolats, huiles essentielles, teintures-mères, Elixirs, Solarisations, cataplasmes, immersions, inhalations, olfactions …
La santé par les Plantes est une science à elle seule. Nous sommes nombreux à faire confiance à cet art millénaire.
Aujourd’hui, sous de nombreuses galéniques, elles sont disponibles facilement, en pharmacie, boutique bio, via internet, … de la plus douce à la plus concentrée, de la plus traditionnelle à la plus moderne.
La Tradition nous offre une connaissance expérimentée sur laquelle nous pouvons nous appuyer, par la transmission issue de l’expérience.
Parallèlement, la science dite moderne enrichi la phytothèque d’espèces exotiques, confirme des effets, découvre des interactions avec l’allopathie, constate des synergies entre plantes…
Un art que les Civilisations asiatiques, indiennes, africaines, maitrisent depuis des Millénaires.
Des principes actifs végétales extraits dans du vinaigre, de l’alcool, de l’huile, de l’eau, et des procédés issus de techniques plus récentes ; Notre époque nous offre une diversité riche et parfois complexe à saisir pour le bon choix.
Par ces différents angles d’approches associés, il se dessine nombre possibilités pour un usage thérapeutique renseigné, efficace qui demande prudence et pertinence.
A nous d’éviter la tendance réductrice et trompeuse de vouloir appliquer des posologies systématiques et généralisées dans cet accompagnement biodynamique.
A nous d’éviter d’attacher une plante à un seul syndrome en la considérant comme un médicament allopathique.
A nous de nous rappeler qu’un être végétal est riche de plusieurs dizaines de composants, vivants, en échanges permanents entre eux et avec leur environnement.
Quel que soit la proposition, l’accompagnement avec le Règne végétal est un véritable outil thérapeutique.
Phytothérapie, Aromathérapie, d’ici ou d’ailleurs, soyons congruents, informés, pour un usage sûr.
Plante locale ou d’autres Continents ?
Une approche consiste à privilégier l’usage, la consommation de plantes du Territoire sur lequel vous vivez. En effet, il peut être entendu que le Règne végétal puisera dans le sol ce qui vous est nécessaire pour retrouver l’équilibre.
Toutefois, des plantes exotiques, venues d’ailleurs, qui poussent dans des conditions particulières, extrêmes parfois, vont développer des caractéristiques uniques pour s’adapter au Territoire, et peuvent ainsi apporter des aides qui ne se trouveront pas parmi les plantes qui poussent sur votre site de vie.
L’Echinacée, par exemple, originaire des prairies sauvages de l’Amérique du Nord, est efficace autant chez l’enfant et l’adulte pour stimuler les défenses immunitaires.
Vous pourrez également, probablement, trouver une plante locale, près de chez vous, pour booster vos capacités de défenses naturelles. Le choix vous appartiendra de privilégier une source ou une autre ; Selon vos affinités, votre goût, la disponibilité, le tarif, la forme proposée, votre conception de la consommation, l’impact sur l’environnement …
Si les plantes agissent avec notre biologie, c’est parce qu’elles contiennent des principes actifs. Ceux-ci impactent le fonctionnement de notre métabolisme. Favorablement quand l’usage est correct, défavorablement en cas de mésusage.
Ainsi, les personnes présentant un terrain allergique, une grande faiblesse constitutive, doivent choisir à bon escient les plantes qui vont les aider.
Une allergie à l’aspirine devrait interpeller sur l’usage de l’huile essentielle de gaulthérie, sur le contact avec le peuplier noir ou le viorne mais peut permettre tout de même de consommer la tisane de chèvrefeuille (Jin Yin Hua), en consommant des doses minimales et en les augmentant graduellement si nécessaire. Cesser toute consommation en cas d’effets secondaires.
Les sujets présentant des palpitations cardiaques devraient faire preuve de prudence avec les plantes dites toniques.
L’inverse, les sujets ayant une tension artérielle basse vont mesurer l’utilisation de l’huile essentielle de Palmarosa, par exemple, car hypo cardiaque.
Sécurité :
En France, certaines plantes ne sont pas en vente libre ! La liste A rédigée par le Législateur vous renseigne sur les 450 plantes médicinales disponibles en pharmacie, dont 150 environ disponibles en vente libre, souvent sous la forme séchée.
La liste B, quant à elle, consigne environ 130 plantes, jugées toxiques telles l’Aconit, le Gui, le Datura …) qui ne peuvent être délivrées que dans des Préparations dites magistrales, c’est-à-dire élaborées par un pharmacien, ou encore intégrées dans un médicament.
Plus de 540 espèces végétales peuvent être transformées en complément alimentaire. Pour chacune, la Loi précise la partie de la plante autorisée à la transformation, les principes actifs sensibles, les restrictions et les précautions d’usage.
Totum
En phytothérapie, nous utilisons la plante dans son intégralité, à l’inverse des médicaments qui exploitent souvent une seule molécule, qui plus est, dans sa version synthétique (copiée du naturel).
Dans un remède végétal, les composés s’équilibrent. Ainsi, les réactions sont adoucies, nuancées sauf pour un sujet dont le terrain est atypique.
Pour une plante toxique, le totum est en déséquilibre et l’impact est donc reporté dans notre organisme d’où l’impossibilité de la consommer sans dommage.
Interactions :
Puisque les molécules synthétiques ne sont pas assimilées comme les molécules naturelles et l’association des deux qualités en même temps n’est pas forcément bienvenue.
Vous comprenez que la prise simultanée d’une plante et d’un médicament allopathique peut présenter des risques, entrainer des effets spécifiques, plus ou moins conséquents, du degré désagréable à dangereux.
Un traitement allopathique peut voir son efficacité réduite à néant par certaines molécules végétales, ou augmenté par d’autres. Le jus de pamplemousse augmente la biodisponibilité des molécules synthétiques. Cela peut entrainer un surdosage. L’échinacée, stimulante du système immunitaire, est proscrite en cas de maladie auto-immune, en toute logique. Les fluidifiants tels ails, gingembre, éleuthérocoque, ginkgo, ginseng peuvent interférer avec des traitements anticoagulants. La réglisse contrarie les traitements contrôlant la tension. Les plantes hormones like doivent être prises en compte lors de prise de contraception, cancer hormono-dépendants, ou pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Public spécifique : jeunes enfants, femme enceinte et allaitante :
Le foie des enfants est immature avant ses 3ans et se construit jusqu’à ses 5 ans.
Donc, il ne métabolise pas les molécules actives de la même façon que les adultes. Diminuer les doses n’est pas suffisant dans nombres situations.
Les 3 premiers mois de grossesse réclament également une grande prudence car le fœtus est vulnérable, ses organes sont en plein développement. Ici, les huiles essentielles sont notamment à éviter, ainsi que les plantes laxatives, amères, ou riches en alcaloïdes, principes chimiques naturels puissants. Les tisanes seront alors appréciées, en connaissance de cause des composés de celles-ci.
Aussi, une personne médiquée, polymédiquée, soufrant de pathologie chronique ou aigüe gagnera à faire appel à un thérapeute averti.
Cultures
La contamination par les pesticides, les métaux lourds, un air pollué par l’industrie, une production intensive réduisant drastiquement les principes actifs en quantité et en qualité, des conditions de récolte, stockage, manipulation, transports inadéquats ou irrespectueux des besoins de la plante, vont générer plus d’inconvénient que d’avantage.
Privilégiez les certifications garanties bio et éthiques : Ecocert, AB, Nature et Progrès, etc…
Galéniques usuelles ou inaccoutumées ?
Les modalités de préparation et de prise d’une plante n’offrent pas les mêmes effets. Le thé, par exemple, boisson mondialement consommée, est sans danger sous forme d’infusion et toxique pour le foie sous forme d’extraits concentrés en gélules proposées dans la gestion du poids.
Quelle galénique ?
Les différentes présentations aident à mieux nous faire profiter des propriétés des plantes.
Elles s’efforcent aussi de rendre pratique, dans nos quotidiens intenses, la consommation : gélules …
L’eau, pour certaines, sert d’excipient pour extraire les molécules, comme l’infusion ; L’alcool entrainera d’autres qualité de principes actifs comme les teintures-mères.
Les solutions hydro-alcooliques combinent les deux approches.
La distillation, la macération dans la glycérine alcoolisée, permettent, elles, de capturer les molécules aromatiques comme pour les huiles essentielles.
Une autre forme associe eau – alcool et glycérine, galénique moderne nommée EPS : extrait de plantes fraîches standardisées.
L’eau : Infusion ou décoction ?
Les parties de plantes type fleurs, feuilles répondent bien à l’infusion : température de l’eau à 80c°, laisser infuser plusieurs minutes en remuant de temps à autre ;
La décoction est réservée aux racines, écorces, baies : porter à ébullition l’eau dans laquelle les parties de plante trempent. Baisser le feu t laisser frémir 15 à 30 mn, selon la variété.
Plantes entières ou extraits ?
Le Chardon-Marie contient environ 3% de sylimarine alors que l’extrait en contient jusque 80%.
Le dosage peut devenir très précis en fonction de l’action thérapeutique visée.
Toutefois, en phyto-thérapeutique, la synergie s’avère aussi importante que la concentration.
Plantes fraîches ou séchées ?
Une plante utilisée fraîche apporte souvent un surcroît d’intérêt par rapport à sa forme séchée. Les principes actifs sont à leur maximum dans une plante jeune.
Le moment de la récolte est primordiale entre autre pour préserver l’essentielle des vertus actives.
Le contact avec les matériaux est impactant également : coton, bois, oseille … inox, cuivre feront la différence avec d’autres métaux moins nobles.
L’hygiène dans les manipulations est essentielle.
Huile essentielle :
Environ 600 plantes se prêtent à la distillation, procédé qui donne une substance soluble dans l’huile et l’alcool mais pas dans l’eau.
Très concentrée en molécules aromatiques, puissantes, leur affinité avec la peau permet une utilisation ciblée et rapide de par la pénétration dans le sang via les cellules cutanées.
Cette forme exige connaissance et prudence à l’usage, quel que soit l’approche, topique, per os, inhalation, olfaction, immersion …
Posologie – traitement :
Même si il n’est pas connu d’effets secondaires graves à l’usage standard des plantes, des principes méritent d’être connus et respectés.
La durée d’action varie pour une même plante selon sa présentation et le sujet pour lequel elle est employée. La Reine des Près est rapide sur les brulures d’estomac mais bien plus lente sur les douleurs articulaires.
La patience est de rigueur et l’alternance aussi. En effet, un traitement, même en phytothérapie, ne doit pas être prolongé indéfiniment : insérer des pauses et des variations avec d’autres plantes pour un même sujet. A fortiori si la plante choisie est « puissante ».
Afin d’éviter la saturation des récepteurs de l’organisme, une cure sera suivie durant 3 semaines puis une pause d’une semaine s’imposera.
Cet art compose en permanence avec le vivant.
Débuter avec une seule plante et observer la réaction de son corps est un bon principe.
Associer plusieurs plantes crée une synergie entre elles et avec le métabolisme humain. Autant d’éléments nouveaux à ajuster au fil de l’accompagnement.
Cyprès, hamamélis et ginkgo servent la cause de la circulation sanguine, chacun à leur façon.
Hélicryse italienne, cèdre et genévrier en huile essentielle également. La combinaison de molécules différentes pour un même objet est intéressante.
Dans un cas comme dans l’autre, pas d’improvisation : le respect des dosages de référence à votre situation est nécessaire.
Qualité :
Des professionnels offrent conseils et sélection pour des plantes pour lesquelles le cahier des charges veille aux modalités nécessaires aux respects de leur qualité, des exigences sanitaires ou règlementaires. Synadiet, syndicat national des compliments alimentaires, propose sur son site une liste haddock.
Une fois chez vous, veiller à éviter humidité, plein soleil,
Vous l’aurez saisi, le Monde des Plantes est fabuleux, nous sommes en lien intime avec ce Règne.
Conservons notre connaissance de ce Monde, enrichissons-nous de la transmission ancestrale et des récentes découvertes au fil du temps.
Œuvrons pour préserver ce trésor essentiel.
Mémo : vérifier toujours avec votre médecin traitant la compatibilité entre un complément alimentaire 🌿et un traitement allopathique. 🔄
Prenez soin de vous naturellement,