D'accord
Je ne les vois pas et ils s’en fichent
Ils se baladent alentours, nonchalants
Ou effrayés de se perdre dans les friches
D’une nature qu’ils ne ressentent plus comme avant.
Avant quoi ? s’interrogent-ils d’ailleurs sans cesse,
Dans le déni douloureux de l’événement fatal,
Qui les retient ici, en pleine détresse,
Soufflés par la Loi jugée inique et brutale.
Qui va leur répondre ? Quand leurs voix muettes,
A nos oreilles ne parviennent plus que dans l’effroi,
Car nos esprits dont la connaissance est obsolète,
Empêche la lumière de soulager tant d’hères aux abois.
Vous me direz que le sujet est pour le moins original,
Quand il ne vous paraîtra pas plutôt dangereux,
Ou bien vous me traiterez d’infernale,
Car rien n’existe qui ne se montre à vos yeux.
D’accord. Seul est Guide celui et celle qui le veut,
Puisque ce Monde de mille vérités est fait de Tout,
Bâtisseur, artiste, conteur et rebouteux,
Et tant d’autres qu’inlassablement, la colle, ils auront dissous.
Laissez-les agir depuis leurs cœurs engagés,
Pour une humanité plus légère que guerrière,
Passez votre chemin Qui ne pouvez douter,
Hélas, l’hermétisme sera votre triste ornière.
Je ne les vois pas, parfois je les reconnais,
Et quand je perçois leurs incompréhensions,
J’allume une bougie qui mène enfin à l’Adreit
Et je les incite à trouver leur juste destination.
Il est des passages dans la paix, honorés,
Comme il en est de pénibles et arides,
Mais où que tu te trouves, ami égaré,
Tu peux toujours rencontrer une âme lucide.
Rappelle-toi, en tout temps, cette sagesse,
De quelque côté que tu te tiennes maintenant,
Pour nous tous, saisis la joie avec hardiesse,
Ose te préparer à suivre la Voie en chantant.
Merci.
Véronique Briqué