Je m’inquiète
Mais je suis bien bête,
Il me suffit d’ouvrir mon regard doré,
Juste après l’éclosion de mon cœur,
Dans une implosion de candeur,
Et m’apparait alors la beauté,
Je me questionne,
Mes blessures me sermonnent,
Répandent le feu dans mes veines,
Épanchent le doute sur ma confiance,
Abîment mes plaisirs par la défiance,
Me perdent dans des scénarios de haine,
Je feins, je me retiens,
Je crains de déranger,
Puis je plonge à corps perdu,
Au creux de l’art d’aimer la totalité,
Ma puissance et ma vulnérabilité,
Mes rêves fous et mes insultes tordues,
J’esquisse mon idéal,
Et je le crois impossible,
Je dis que je ne sais pas dessiner,
Un arrangement me serait utile,
Mais mes sens me traitent d’imbécile,
La demi-mesure pourrait me tuer,
Le mieux est l’ennemi du bien,
Le flatteur sera le mien,
Car bien entourée de quelques-uns
Vaut davantage qu’une foule avide,
De compliments calculés et stupides,
Cesser de penser pour rien,
Une fée danse sous mes yeux,
Elle réveille en moi le précieux,
D’où que je vienne, j’écris aujourd’hui,
Pour éclairer de joie mon lendemain,
A chaque nouvelle question sans fin,
J’offrirai dorénavant ma douce folie,
Ma place est là où je la vis,
Nullement dans les questions,
Ma seule ambition avant de vous quitter,
Est d’accepter sans détour,
Le seul et fondamental amour,
Déclaration à moi-même, avec légèreté,
Invitez-moi ou détournez-vous,
Le temps passe, rien de sérieux,
Moi, je réponds à cet appel impérieux,
De m’aimer avant vous, avant tout.
Je ne sais plus pour quoi je m’inquiète,
Et Vous ?
Véronique Briqué
Auteure de Balades Poétiques