
Cette fleur émerge des eaux sombres insondables …
Sa propre matière végétale filtre les impuretés de ce seul marais disponible,
Là où elle est plantée, au gré d’un courant ou par quelque ingérence,
Une bonne volonté, au nom de la beauté, contribuant en toute innocence,
Rien ici de raisonnable, les acteurs jouent leurs rôles respectifs, les rêveurs comme les attentifs,
L’évidence s’impose, quelque soit la demeure pour y vivre, debout sur tes racines,
Comme cette fleur maligne, si tu oses, tu peux laver tes eaux, éclairer ton milieu,
Alors révéler ces histoires qui circulent en ta sève rouge et choisir, sur chacune d’elles, ton regard,
Aider de ta lumière, tu traverse la membrane de la surface, tu brises la glace, depuis ton centre, tu bouges,
En chaque étape, tu assainis ta mémoire, déversant ce compte-gouttes d’Am’Our au plus profond de ton humanité,
Des injonctions défavorables, tu migres vers ta vibration originelle, enfin fier-e,
Une force nouvelle, jaillissant de ton essence vitale, libére ton instinct de l’aveuglement imposée par la blessure source,
Enfin, tu ressens le bassin de ta naissance comme un trésor autrefois enfoui, maintenant apaisé, appelant la vie,
Puis, un matin, tu fleuris et offres cette ressource au Monde qui t’attendait, dans ta couleur unique,
Tu réalises que toute autre alternative t’aurait conduit à mourir sans te reconnaître,
Et la gratitude éclate dedans et plus grand que tout ton être, sans aucun mot assez juste pour l’exprimer,
Aux côtés de cette fleur expansée, tu vibres ta nature authentique, savourant le temps d’en jouïr …
Libre dedans …