
Ode à ma naissance un 13 juillet
Toutes ces identifications que je me fais porter depuis les nuits de mon enfance,
Accumulées les unes au dessus des autres, un carcan bien étouffant, que je voulais croire protégeant …
Cette façon de me cacher dessous, comme pour dire : attention, je me méfie de Vous.
Depuis toute petite, puisque je grandis sans notice, vous m’apparaissez tels de dangereux fous.
Je crains donc, sous vos regards jugés inconscients, stupides, méprisants, prendre trop de coups.
Sur mon cœur, bien sur, et sur ma peau, qui parle trop visiblement des affres intérieures dans la danse du Nous. J’espèrais éviter de me blesser et je m’en suis effacée …
Mais il était instinctif que je vous évite, et puisque je n’ai su mourir avant mon heure, cette peau d’âne m’offrait, dans une dangereuse et chronique torpeur, l’illusion de vivre assez loin de nos étranges négociations.
Plus d’un demi-siècle m’a été nécessaire pour oser me sentir assez capable de protéger mon Essence,
et commencer à me dire que je pouvais l’exposer, vous la partager, en offrande.
Car, non contente de l’envisager, je m’offre la fierté de l’estimer hautement et de considérer cet élan telle une chance que vous pourriez saisir.
Je veux donc aujourd’hui troquer ces vielles peaux. Si laminées que même un chien des rues n’en voudrait pour couche.
Et je comprends, 30 années plus avant , pour quoi, un jour de rien, élan sorti de nulle part, je fis tatouer sur mon corps un Pégase ! Une touche indélébile d’une patience d’ange.
C’est maintenant que je l’éveille, car ensemble, nous voilà en quête de chasser la Chimère.
Celle qui me faisait taire, quand j’aurais pu dire stop,
Celle qui me faisait fuir, quand j’aurais pu me dresser,
Celle qui me faisait rejeter, quand j’aurais pu m’aimer.
C’est dorénavant moi-même que je vais affronter, ou plutôt toutes ces peurs que je refusais d’écouter, prêtant mon oreille sans reserve à vos prioritaires difficultés, imaginant le transfert m’épargner le voyage curieux et guérisseur en mon intériorité.
Merci, c’est sincère, d’avoir, dans vos façons, même les plus pénibles, contribué à mon réveil, je vous fais basculer d’une appréciation délétère à celle de partenaires !
Je vous préviens, tout de même, ce chambardement, car c’est à minima de cette qualité, me surprend moi-même, et il pourrait se produire des revirements et surprises autant suaves que piquants, dans nos relations à venir.
A la différence prêt que maintenant, si vous me demandez « Qui je suis » pour me permettre cela, je vous répondrai que je ne le sais pas. Et j’en suis fort aise, maintenant.
Véronique
Véronique
Auteure de balades poétiques
12 07 2025
Toutes ces identifications que je me fais porter depuis les nuits de mon enfance,
Accumulées les unes au dessus des autres, un carcan bien étouffant, que je voulais croire protégeant …
Cette façon de me cacher dessous, comme pour dire : attention, je me méfie de Vous.
Depuis toute petite, puisque je grandis sans notice, vous m’apparaissez tels de dangereux fous.
Je crains donc, sous vos regards jugés inconscients, stupides, méprisants, prendre trop de coups.
Sur mon cœur, bien sur, et sur ma peau, qui parle trop visiblement des affres intérieures dans la danse du Nous. J’espèrais éviter de me blesser et je m’en suis effacée …
Mais il était instinctif que je vous évite, et puisque je n’ai su mourir avant mon heure, cette peau d’âne m’offrait, dans une dangereuse et chronique torpeur, l’illusion de vivre assez loin de nos étranges négociations.
Plus d’un demi-siècle m’a été nécessaire pour oser me sentir assez capable de protéger mon Essence,
et commencer à me dire que je pouvais l’exposer, vous la partager, en offrande.
Car, non contente de l’envisager, je m’offre la fierté de l’estimer hautement et de considérer cet élan telle une chance que vous pourriez saisir.
Je veux donc aujourd’hui troquer ces vielles peaux. Si laminées que même un chien des rues n’en voudrait pour couche.
Et je comprends, 30 années plus avant , pour quoi, un jour de rien, élan sorti de nulle part, je fis tatouer sur mon corps un Pégase ! Une touche indélébile d’une patience d’ange.
C’est maintenant que je l’éveille, car ensemble, nous voilà en quête de chasser la Chimère.
Celle qui me faisait taire, quand j’aurais pu dire stop,
Celle qui me faisait fuir, quand j’aurais pu me dresser,
Celle qui me faisait rejeter, quand j’aurais pu m’aimer.
C’est dorénavant moi-même que je vais affronter, ou plutôt toutes ces peurs que je refusais d’écouter, prêtant mon oreille sans reserve à vos prioritaires difficultés, imaginant le transfert m’épargner le voyage curieux et guérisseur en mon intériorité.
Merci, c’est sincère, d’avoir, dans vos façons, même les plus pénibles, contribué à mon réveil, je vous fais basculer d’une appréciation délétère à celle de partenaires !
Je vous préviens, tout de même, ce chambardement, car c’est à minima de cette qualité, me surprend moi-même, et il pourrait se produire des revirements et surprises autant suaves que piquants, dans nos relations à venir.
A la différence prêt que maintenant, si vous me demandez « Qui je suis » pour me permettre cela, je vous répondrai que je ne le sais pas. Et j’en suis fort aise, maintenant.
Véronique
Véronique
Auteure de balades poétiques
12 07 2025