
Depuis toute petite, je m’ahurie de ce qui n’existe pas, ou si peu, serait-ce que cela ne se voit pas …
Quand certains inventent et mesurent le temps et se font des nœuds au cerveau de croire toujours en manquer,
Quand d’autres se catapultent sur l’anneau de Saturne pour s’échapper d’une réalité sans futur,
Moi, je lance des pelotes d’idées, aussi légères que du fil de laine, bleu, dorée, comme il me plait,
Alors dansent ces liens entremêlés, au travers l’âge que j’abandonne chaque seconde, sur la courbe de l’impermanence,
Depuis toute petite, je plonge mes questions dans le chaudron du Cosmos et je patiente ses réponses, orgueilleuse ou innocente émerveillée,
Entre temps, de celui là donc qui n’existe pas, je vis et je meurs plusieurs fois,
Dans cet instant qui nous réunit, je me sens encore petite et ahurie de toujours plus de questions que de réponses,
Et j’espère bien qu’il en sera ainsi dans toutes mes Vies.
Véronique Briqué
Plume et Proses